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CAROLINE GAGNÉ / RÉSIDENCE DE PRODUCTION EN RÉALITÉ VIRTUELLE / BÉTALAB0421 / AUTOFADING_SE DISPARAÎTRE

CAROLINE GAGNÉ
22.04 — 22.05 / 2021

BétaLab0421 – Autofading_Se disparaître

 

L’œuvre fait appel aux technologies de la réalité virtuelle et de la composition sonore non linéaire pour interroger, d’une manière poétique, la présence de l’être humain dans son environnement. En portant le casque, le spectateur se voit plongé au cœur d’une forêt générée en données « points cloud », qui évolue selon l’attitude d’observation et d’attention qu’il privilégie.

L’expérience débute dans un environnement virtuel balayé par le vent, la neige et le brouillard. Lorsque le spectateur adopte des mouvements lents, le vent se calme et le brouillard se dissipe. Des bruits apparaissent progressivement : un ruisseau coule, un battement d’ailes surgit, un craquement ou le froissement d’une herbe sèche se manifeste à ses pieds. Plus l’observateur ralentit ses gestes et tient une posture d’observation, plus les micromouvements de la forêt deviennent perceptibles et se multiplient. Ainsi, les sons et les animaux semblent se rapprocher, des oiseaux apparaissent, un pic martèle un arbre… Cette quiétude truffée de détails délicats s’effondre dès que l’observateur fait un geste soudain. La tempête se lève alors, ne laissant perceptibles que des ombres de particules volatiles en train de disparaître.

Le parcours artistique de Caroline Gagné est fondé sur une sensibilité aux lieux qu’elle explore. D’un œil critique, elle examine notre rapport à ce qui nous entoure. Pour son projet de résidence, elle propose la création d’une situation évolutive qui commande une attitude d’observation et d’attention, une disposition d’écoute. Pour ce faire, elle entend convier le visiteur à perturber un écosystème en équilibre, qui prend la forme ici d’une oeuvre interactive créée à partir des technologies de la réalité virtuelle et de la spatialisation sonore 3D. Ainsi, en mettant de l’avant l’opposition entre présence réelle et présence virtuelle, Gagné espère problématiser d’une manière poétique la présence de l’être humain dans son environnement, considérant les impacts irréversibles que l’on connaît aujourd’hui à cette présence.

« Ce qui m’a frappée quand j’ai expérimenté la réalité virtuelle, c’est l’impression que le corps devient un espace vide : il existe bel et bien et voit autour de lui ce qu’il lui est proposé de voir, mais reste effacé. Cette situation m’a fait prendre conscience d’un aspect important et récurrent de mon travail, d’un angle que je n’avais jamais examiné explicitement auparavant, celui de la présence pourtant intrinsèque à l’utilisation de l’interactivité et du son dans mes installations. » – Caroline Gagné

 

Une œuvre originale de Caroline Gagné

 

Intégration technologique : Renaud Gervais

Enregistrements : Caroline Gagné et Christophe Havard

Musique originale : Christophe Havard
Composition de l’environnement sonore : Caroline Gagné

Modélisation du rocher virtuel et fabrication de l’élément sculptural réel : Carl-Dave Lagotte

 

Co-production : Sporobole centre en art actuel, 0/1-Hub numérique Estrie et La Chambre Blanche

Avec le soutien de Conseil des arts et des lettres du Québec