MANICOUAGAN / RÉSIDENCE INTERFACE : ART/SCIENCE

Paul Duncombe Kanatakhatsus Meunier Erwan Gavelle Maya Cousineau Mollen Louis Hamelin Nathalie Lasselin

Le projet Manicouagan est une initiative aux multiples ramifications : c’est une expédition au cratère éponyme et ses alentours; une rencontre de différentes disciplines artistiques et scientifiques; une investigation du territoire et une collecte d’informations et de données; la création d’œuvres et de contenus ayant en commun le même point de jonction.

 

Rassemblant l’artiste français Paul Duncombe, la poète innue Maya Cousineau Mollen, l’écrivain Louis Hamelin, le géomaticien Erwan Gavelle, la cinéaste sous-marin Nathalie Lasselin et le documentariste d’origine Kanien’keha:ka Marty-Kanatakhatsus Meunier – en collaboration avec Station Mir et Interstice à Caen en Normandie – le projet Manicouagan consiste en une vaste initiative multidisciplinaire avec un focus art-science, portant sur le territoire de la Manicouagan, plus spécifiquement le cratère d’impact et l’Île René-Levasseur.

 

Ayant approché la région une première fois en 2015, Duncombe poursuit ses recherches initiales, lesquelles mèneront à la réalisation d’un nouveau projet d’installation d’art numérique. Ces premières recherches – prémices du projet Manicouagan – lui ont d’ailleurs permis de remporter le Prix Coal 2020, qui récompense chaque année des artistes s’intéressant aux enjeux de biodiversité. Maya Cousineau Mollen et Louis Hamelin, deux écrivains du Québec aux pratiques complémentaires et engagées quant aux questions de territoire, apportent une perspective réflexive et une profondeur que seules les œuvres littéraires peuvent générer. Puisant dans leurs recherches en lien notamment avec l’histoire, la géopolitique et l’archéologie, ils vont créer des œuvres aux formats hybrides et exploratoires. Le géomaticien Erwan Gavelle, et le documentariste Marty-Kanatakhatsus Meunier, quant à eux, contribuent au projet par un apport plus technique en favorisant tout ce qui a trait à la collecte d’information et de données, et la mise en mémoire des différentes étapes. Il est aussi prévu de produire un court documentaire, réalisé par Marty-Kanatakhatsus Meunier. La mise en forme d’une publication témoignant de l’ensemble du projet est également au programme, de même qu’une série de diffusions publiques, tant au Québec qu’en Europe. 

 

S’arriment ainsi les forces et intérêts de ces créateurs, chercheurs et spécialistes, multipliant les perspectives qu’offrent ce territoire si particulier. Ancré dans l’expédition prospective prévue à l’été 2021, le projet se déploie à partir du matériel collecté au cours des rencontres et des découvertes glanées sur le terrain. Ces forces et intérêts font l’objet d’un partage poreux parmi les cinq participants et leurs contributions respectives au projet. De fait, le bagage et les connaissances de chacun vont influer sur les créations individuelles, sous forme de regards croisés et d’apports informels. La rencontre et la convergence des perspectives est ici primordiale : cette initiative est l’occasion d’échanges et de discussions autour de ce qui constitue la spécificité du territoire, et il est essentiel d’en faire un projet à géométrie variable où différents angles sont pris en considération.

 

Ce projet est co-produit par Station Mir et Sporobole, avec le soutien de La Tonne de l’ INSTITUT FRANÇAIS, de la Région Normandie, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des Innus de Pessamit et pour lequel Paul Duncombe, initiateur du projet, a reçu le prix COAL.