LOUIS-OLIVIER DESMARAIS | CRÉATION SONORE

LOUIS-OLIVIER DESMARAIS

Étudiant à la maîtrise en création sonore de l’Université de Montréal, Louis-Olivier Desmarais s’est vu offrir une résidence d’artiste de deux semaines à Sporobole du 9 au 22 janvier 2023. L’œuvre issue de cette résidence de création sera diffusée dans la vitrine sonore du 19 mai au 18 juin 2023.

 

FLOTS

 

Flots est un projet d’installation sonore contemplative multicanal qui porte sur la notion du « sentiment océanique » définie par l’écrivain Romain Rolland. Le « sentiment océanique » se rapporte à l‘impression de ne faire qu’un avec le monde qui nous entoure. Il évoque la disparition des frontières perçues entre les phénomènes extérieurs et nous qui laisse place à un sentiment d’union. Ce n’est un secret pour personne, nous vivons dans une époque d’anxiété où beaucoup se sentent dépassé·e·s par la complexité du monde. Nous sommes souvent agité·e·s, en quête d’un équilibre qui nous semble toujours plus difficile à trouver. Cette installation a pour objectif de créer un havre, en plein cœur de la ville, où celles et ceux qui en ressentent le besoin pourront se poser un moment. Elle s’inscrit aussi dans une volonté de concevoir de nouveaux espaces centrés sur l’imaginaire du sacré et compatibles avec notre sensibilité moderne. 

Le langage poétique et musical de l’installation repose sur l’archétype du mouvement oscillant des vagues. Celui-ci est partout dans le tissu sonore qui compose l’œuvre : trames, mélodies, mouvements spatiaux et procédés de mixages répondent à ces dynamiques oscillatoires. Musicalement, l’installation est une masse sonore au profil changeant parfois ponctuée par des forces d’ensemble qui créent une tension paradoxale entre dynamisme et statisme. À cet effet, polyrythmies, polyphonies et jeux sur le timbre sont au cœur des articulations du discours. Ces mêmes mouvements d’articulations sont bien assis sur de larges mouvements, telluriques, qui changent les conditions au sein desquelles les éléments musicaux évoluent.

 

Crédit photo : Daniel Boisclair